Lors de l’examen du budget 2026 du ministère des Affaires étrangères devant la commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale, des Affaires islamiques, des Migrations et des Marocains de l’étranger, M. Bourita a présenté des données soulignant les efforts du Royaume pour consolider les mécanismes de coopération bilatérale avec la Mauritanie et les élever à un niveau supérieur.
Le ministre marocain a souligné que Rabat et Nouakchott ont signé plusieurs accords couvrant de multiples secteurs, et a indiqué que la neuvième session de la Haute Commission mixte maroco-mauritanienne devrait se tenir à Nouakchott avant la fin de l’année.
Ces développements s’inscrivent dans le contexte de la transformation des relations bilatérales depuis l’arrivée au pouvoir du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani en 2019. Après une période de tensions sous la présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz, les relations ont évolué vers une trajectoire plus stable, marquée par le renforcement des canaux de communication politiques et économiques et la consolidation de la confiance mutuelle. La Mauritanie maintient une position équilibrée sur le conflit du Sahara occidental. Cependant, certains observateurs estiment que Nouakchott a envoyé ces dernières années des signaux politiques qui s’alignent sur l’approche marocaine. Parmi les plus significatifs figure son engagement à maintenir la coordination avec Rabat afin de garantir la fluidité du trafic au poste frontière de Guerguerat, malgré les tentatives du Front Polisario d’en faire un point de tension. Par ailleurs, la Mauritanie est prête à ouvrir le nouveau point de passage terrestre d’Amgala-Bir Mogrein, qui devrait devenir un axe commercial vital facilitant la circulation des biens et des personnes entre les deux pays.
Enfin, le rejet ferme par la Mauritanie de toute présence diplomatique du Polisario sur son territoire est réaffirmé.
Cette escalade intervient dans un contexte d’évolutions régionales et internationales ayant un impact sur la question du Sahara occidental, notamment suite à la récente résolution de l’ONU affirmant que l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine représente la seule base réaliste pour parvenir à un règlement politique du conflit. Ce nouveau contexte est perçu comme un facteur susceptible d’inciter Nouakchott à formuler une position plus claire, davantage en phase avec la vision marocaine, compte tenu des mutations géopolitiques régionales et des exigences du partenariat stratégique existant entre les de


